Fibromyalgie, une alimentation adaptée
Pour aider le fibromyalgique à lutter contre sa maladie, le naturopathe l’orientera vers une alimentation anti-inflammatoire et ciblée qui aidera l’organisme à maintenir l’équilibre acido-basique et lui procurera les nutriments nécessaires pour lutter contre l’inflammation.
L’équilibre acido-basique :
L’alimentation anti-inflammatoire a pour visée de rétablir puis maintenir l’équilibre acido-basique dans l’organisme. Cet équilibre a une fonction primordiale pour l’organisme puisqu’il permet de réguler les organes. En effet, les organes n’ont pas tous le même Ph (potentiel hydrogène). Par exemple, les cellules de l’estomac ont besoin d’acide pour dégrader les aliments tandis que le sang est lui légèrement basique. Le corps maintient cet équilibre grâce à un système de régulation : l’émonctoire « reins » élimine les excès de base ou d’acide par les urines et l’émonctoire « poumons » évacue les excès d’acide par la respiration. L’acidose survient lorsque l’organisme est soumis à un excès d’acide provenant soit du stress, soit de l’alimentation. L’organisme va alors puiser dans l’alimentation des molécules neutralisantes et lorsque l’alimentation ne peut plus répondre à ce besoin, ce sont les réserves de minéraux (carbonate de calcium, potassium, magnésium…) qui seront mises à contribution. Ces molécules vont transporter les acides en excès dans le sang et les stocker au niveau des tissus conjonctifs, ce qui à terme participe à l’inflammation. L’alimentation devra donc être la plus alcaline possible pour éviter toute inflammation chronique. En effet, un terrain acide accentue la sensibilité à la douleur et entretient la douleur chronique.
L’alimentation du fibromyalgique privilégiera donc les fruits et légumes de saison. La plupart des végétaux sont alcalins, même le citron, pourtant au goût acide, a un fort pouvoir alcanilisant sur l’organisme. Outre leurs vertus alcanilisantes, les fruits et légumes sont riches en minéraux (souvent en déficit chez le fibromyalgique), ainsi qu’en fibres et vitamines indispensables pour l’énergie et la résistance aux infections.
Les flavonoïdes :
Un autre intérêt des fruits et légumes est qu’ils contiennent des flavonoïdes. Et c’est quoi l’intérêt me direz-vous ? Que vous êtes impertinents ! Mais je vais tout de même vous répondre. Les flavonoïdes sont des substances contenues dans les plantes qui présentent des propriétés antioxydantes, immunostimulantes et anti-inflammatoires… vous voyez où je veux en venir ? Du coup, on se rue sur les aliments riches en flavonoïdes : le thé (vert de préférence), les fruits rouges (quand c’est la saison), l’ail (là, aucune restriction, on y va !), les pommes, le chocolat noir, le raisin et ses dérivés (pas une raison pour vider la cave non plus😵💫), les épinards, la roquette, le brocoli, les oignons, les oranges… bref, de manière générale, tous les fruits et légumes colorés ! La liste est suffisamment longue pour assurer une alimentation riche et variée.
Le tryptophane :
On constate souvent chez les fibromyalgiques une production altérée de trois neurotransmetteurs : la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Ces neurotransmetteurs sont fondamentaux dans la stabilité de l’humeur, le sommeil et la gestion du stress. Ce déficit conduit bien souvent à la prescription d’antidépresseurs. Il existe cependant un précurseur naturel de la sérotonine et de la mélatonine : le tryptophane. L’alimentation fournit cet acide aminé qui ne peut être fabriqué par l’organisme. On le trouve, notamment, dans le riz complet, les viandes et volailles, les poissons et crustacés, les oeufs, les légumineuses (pois cassés, haricots rouges), amandes, bananes, chocolat noir… de quoi booster ses neurotransmetteurs tout naturellement !
Les oméga 3 :
Les oméga 3 et 6 sont des acides gras indispensables au fonctionnement de notre corps qui interviennent notamment dans le processus inflammatoire. Si l’apport en oméga 6 reste nécessaire au bon fonctionnement cellulaire, notre alimentation moderne a fortement déséquilibré les apports oméga 3 / oméga 6. Alors que le ratio oméga 3/ oméga 6 devrait être de 1 pour 3 (1 oméga 3 pour 3 oméga 6), il est dans notre alimentation actuelle de 1 pour 15 ou 20 et même 50 en Amérique du nord. Or, les oméga 3 EPA et DHA sont précurseurs de résolvines et protectines, médiateurs lipidiques qui ont pour mission de bloquer la réaction inflammatoire des tissus. Il apparaît donc primordial de favoriser les oméga 3 en privilégiant les aliments en contenant. C’est le cas notamment des huiles végétales de lin, de colza ou de chanvre, de certains légumes à feuilles verts comme le cresson, la mâche, riches en oméga 3 sous forme d’ALA (acide linoléique alpha). Il existe plein d’autres sources d’oméga 3 : les poissons gras par exemple (thon, maquereaux, saumon, anchois…) que l’on préférera sauvages parce que moins chargés en métaux lourds, les graines de chia ou encore les fruits à coques.
Avec, notamment, une alimentation adaptée, anti-inflammatoire, on va réduire les douleurs, la fatigue, permettre de retrouver un sommeil de qualité et enclencher un cercle vertueux qui va aider le fibromyalgique à réduire l’impact de la maladie sur son quotidien.
Je vous entends de là me dire « ouais… mais on mange quoi par exemple? »… Vous êtes décidément très impertinents mais voilà quand même une idée de menu. Les conseils alimentaires seront bien sûr adaptés en cas de SII (syndrome de l’intestin irritable) ou de SIBO, n’hésitez pas à consulter votre naturopathe.
Régalez vous et prenez soin de vous ….💝
entrée : salade de mâche et roquette parsemée de graines de lin et arrosée d’une sauce citron / huile de colza
plat : darne de saumon en papillote accompagnée d’une purée de pois cassés
dessert : cookies au petit épeautre https://naturcoaching.fr/cookies-au-petit-epeautre-la-meilleure-recette/