Jeûne intermittent vs monodiète
L’homme a, au fil de l’évolution, toujours été confronté à la restriction alimentaire. Oui, parce que du temps de l’homme « cueilleur- chasseur », nos ancêtres ne mangeaient pas toujours à leur faim…
La sédentarisation et l’approvisionnement régulier et abondant en denrées alimentaires lui ont permis de ne plus subir ces restrictions et de satisfaire à ses besoins. La sédentarité et l’industrialisation l’ont conduit à consommer plus que nécessaire, des produits particulièrement riches et transformés, entraînant prise de poids, troubles alimentaires et maladies inflammatoires.
Aujourd’hui, l’heure est à la privation alimentaire et depuis quelques décennies se succèdent des régimes plus ou moins restrictifs, allant jusqu’au jeûne total.
Le jeûne intermittent :
Intéressons-nous au jeûne intermittent (vu que c’est le titre de l’article, on va en parler ….😁). Le jeûne intermittent

cheeseburger
consiste à manger pendant une durée donnée et ne rien absorber de solide pendant une autre durée. C’est le cas dans le cadre du jeûne » 16.8″. Dans le cadre du jeûne « 5.2 » on est autorisés à manger normalement pendant 5 jours par semaine et à restreindre ses apports de 700 à 500 calories par repas les deux derniers jours.
Dans ce type de jeûne il n’est donc pas question d’exclure tel aliment ou catégorie d’aliments, il n’y a, lors de la prise alimentaire, aucune restriction.
Les partisans de cette pratique lui prête des vertus telles que perte de poids, nettoyage de l’organisme, prévention de certains cancers et de maladies cardiovasculaires. La perte de poids constatée à l’occasion du jeûne intermittent est effective… comme elle l’est dans toute restriction alimentaire. En effet, du moment que vous réduisez vos apports caloriques, mathématiquement, il s’ensuit une perte de poids 🤷… Pour les autres bienfaits prêtés au jeûne intermittent, il convient d’être plus prudent. En effet, aucune étude clinique réalisée sur l’homme n’a, à ce jour, permis de confirmer les résultats obtenus « in-vitro » ou sur les animaux (avec en outre des résultats contradictoires d’une étude à l’autre).
Entendons nous bien : je ne dis pas que le jeûne vaut tripette ! Je dis juste qu’il faut savoir pourquoi on le fait. Si c’est pour perdre du poids, il existe d’autres méthodes moins contraignantes pour l’organisme. Si c’est pour prévenir des maladies cardiovasculaires ou certains cancers, ça n’est, il faut en avoir conscience, pas scientifiquement démontré. Si c’est pour nettoyer son organisme et retrouver de la vitalité, il existe beaucoup plus efficace et plus doux. En tout état de cause il convient de consulter son médecin avant d’envisager un jeûne car des carences peuvent rapidement apparaître. De même, femmes enceintes, enfants et personnes immunodéprimées ne doivent pas envisager une telle pratique alimentaire.
Je ferais pour ma part un autre reproche au jeûne intermittent : il envisage le corps comme un « adversaire » qu’il faut dompter, maîtriser, et non comme notre allié et c’est, à mon sens, ainsi que nous devrions le considérer.
La monodiète :
Il est cependant vrai que notre organisme subit bien souvent un encrassement, conséquence de nos modes de vie modernes stressantes, notre alimentation trop riche et un environnement souvent pollué. Nous pouvons l’aider par des méthodes simples à se « nettoyer », à se débarrasser des toxines et toxiques qui l’empêchent de fonctionner de manière optimale pour retrouver vitalité et énergie… mais tout cela peut se faire en douceur, en le chouchoutant et en le dorlotant. Pour ce faire, je vous propose d’opter pour la monodiète. En quoi est-ce que cela consiste ? Il s’agit tout simplement de ne manger qu’un seul aliment au cours des trois repas. Vous pouvez opter, par exemple pour une monodiète de pommes, riche en fibres et en antioxydants. Cela pourra être des jus, des compotes, des fruits frais, des pommes au four, des chips (de pomme)… bref, la pomme sous toutes ses formes, à volonté, mais rien que des pommes, pas de sucre ajouté. Eve aurait été la première adepte de la monodiète de pommes…. mais honnêtement, on a assez peu de retours fiables de sa part 😁…
Plus sérieusement, la monodiète peut être à base de riz, de jus de légumes… du moment qu’il s’agit du même aliment. Elle se déroule idéalement sur 3 jours, les cellules intestinales se renouvelant en 72 heures. Je vous invite à envisager la monodiète dans le cadre d’un temps que vous vous accordez, rien qu’à vous, une parenthèse pendant laquelle vous ne vous occupez que de vous, votre bien-être. Profitez donc de ce temps pour vous octroyez des petites attentions : un soin du corps, gommage, massage en institut, ou même à la maison, bref un moment où vous choyez ce corps qui vous permet au quotidien de profiter de la vie et qui mérite pleinement votre attention et vous soins.
Quel est l’intérêt de la monodiète ? Tout simplement permettre au système digestif de se mettre au repos dans la mesure où il n’aura qu’un seul aliment à digérer, un seul type de nutriment à traiter, à éliminer. Les intestins ainsi soulagés pourront se consacrer à l’élimination des déchets s’accumulant et l’encrassant. Cela permet une régénération de la muqueuse et de la flore intestinale et donc une stimulation du système immunitaire. Si adopter une monodiète sur 3 jours vous semble hors de portée, pas de panique ! Vous pouvez tout à fait l’adopter sur un seul repas, celui du soir. Vous verrez que cela est très facile. Vous pourrez adopter la monodiète sur un repas sur plusieurs soirs sur une semaine, vos intestins vous remercieront. Il est très important de bien s’hydrater pendant la monodiète. Ce peut être de l’eau tout au long de la journée, du thé vert le matin, des tisanes le soir… En soutien de la fonction d’élimination de la monodiète vous pouvez l’accompagner d’infusions de queues de cerises aux propriétés amincissantes et diurétiques ou de menthe poivrée qui aide à l’élimination des déchets.
La monodiète produira ses pleins effets si à la reprise de l’alimentation normale on adopte une bonne hygiène alimentaire respectant l’équilibre acido-basique de l’organisme et favorisant les fruits et légumes de saison. L’équilibre acido-basique est le rapport entre l’acidité et l’alcalinité de l’organisme différentes selon les régions du corps. En cas d’excès d’acidité tissulaire, l’organisme puise dans ses réserves alcalines, notamment osseuses entraînant une déminéralisation.
L’idée n’est pas de contraindre l’organisme par des restrictions violentes, pouvant entraîner des carences sur le long terme mais plutôt d’adopter une hygiène alimentaire en conscience, placer le bien-être et l’harmonie au centre de nos assiettes. En effet, au quotidien nous pouvons décider d’apporter le carburant le meilleur possible à notre corps en sélectionnant les aliments que nous ingérons, en privilégiant le “fait-maison”, en sélectionnant les produits de saison. La règle d’or en matière d’alimentation est l’adage « manger comme un roi le matin, comme un prince à midi et comme un pauvre le soir ». Ainsi les apports sont étalés dans la journée en fonction de nos besoins. Faire un repas léger, frugal mais riche en fibres et vitamines le soir (un velouté de légumes par exemple) permet d’apporter les nutriments nécessaires sans alourdir le bol alimentaire (l’ensemble des aliments ingérés) et ainsi faciliter le sommeil et la mise au repos de l’organisme.
La monodiète apporte une détox douce mais efficace qui procure mieux-être digestif, regain de vitalité et diminution de la réponse inflammatoire. On aurait tort de s’en priver… alors n’hésitez pas à consulter votre naturopathe qui saura vous accompagner et vous conseiller au mieux selon votre vitalité. Prenez soin de vous💝