Le pouvoir des émotions

Nous sommes tous soumis tout au long de notre vie, à longueur de journées à des émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Mais quelles sont ces émotions ? Comment nous impactent-elles ? Pouvons-nous et devons-nous les maîtriser ? Comment les vivre harmonieusement ? Voyons ensemble le pouvoir de nos émotions.

Relation corps et esprit :

Une définition la plus neutre possible de l’émotion pourrait être : »expérience positive ou négative associée à un type particulier d’activité physiologique ». Le mot « émotion » comprend le terme anglais « motion » qui signifie « mouvement ». L’émotion est un moteur d’énergies qui peut être stimulant, constructif ou au contraire menaçant, destructeur. Les émotions peuvent donc être soit positives, soit négatives. Parmi les émotions positives citons la joie, l’enthousiasme, la gratitude, l’espoir, la fierté, l’amusement, l’admiration, l’amour… Les émotions négatives sont la peur, la colère, la tristesse, la frustration, le ressentiment…  Toutes nos émotions servent un but : notre bien-être, oui toutes ! C’est également vrai pour les émotions négatives. Ainsi, lorsque l’on ressent de la peur, notre corps nous informe qu’un danger nous menace et qu’il convient de prendre les mesures nécessaires à notre survie (pour le coup, bien-être fondamental !). Les émotions se traduisent par des manifestations physiologiques. N’avez-vous jamais ressenti votre estomac se contracter avant de prendre la parole en public ?  Votre rythme cardiaque s’accélérer en présence d’un danger ? Ou encore vos joues s’empourprer à l’occasion d’un compliment ? Chaque émotion ressentie va entraîner une sécrétion d’hormones via les glandes endocrines ou les neurotransmetteurs afin d’apporter une réponse physique.  Ainsi, à chaque fois que nous ressentons de la joie ou du plaisir, nous stimulons la production de dopamine. De même nous sécrétons de l’endorphine pour inhiber une douleur après une blessure ou un traumatisme. En cas de danger, défi ou jeu nous sécrétons de l’adrénaline. Cette hormone nous place en situation de vigilance, prêts à agir ou prendre une décision. Enfin, l’hypothalamus active la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress, en présence d’une situation désagréable afin d’aider l’organisme à mobiliser ses énergies.

Le cortisol et ses effets :

Les émotions positives ne posent évidemment pas problème puisqu’elles participent au bien-être quotidien et sont même à cultiver. Le problème, c’est la gestion des émotions négatives dans la mesure où les sécrétions hormonales qu’elles induisent peuvent avoir des effets néfastes et variés sur l’organisme. En effet, une production prolongée de cortisol influe sur tous les mécanismes métaboliques de l’organisme. Par exemple, la production de l’hormone antagoniste au cortisol, la mélatonine (hormone du sommeil) est altérée, ce qui entraîne des problèmes d’endormissement, une mauvaise qualité de sommeil et donc une moins bonne récupération. L’organisme est en état d’alerte permanent. Cette hypervigilance a une incidence sur les capacités de mémorisation, de concentration. La fatigue induite par un sommeil non réparateur a également des répercussions sur la prise de poids, la réponse immunitaire. L’excès de sécrétion de cortisol est en outre impliqué dans l’hypertension et certaines maladies cardiovasculaires. Enfin, le cortisol induit une libération de radicaux libres , propices à l’installation du stress oxydatif dans les cellules.

L’alimentation au secours de nos émotions :

Le naturopathe va s’attacher à éliminer la source du stress mais également à soutenir l’organisme pour lutter contre les effets du cortisol. Ainsi, en première intention, il va préconiser une alimentation misant sur les aliments riches en magnésium (oléagineux, fruits secs, spiruline, légumes verts…) qui participe à la décontraction musculaire. On recherchera les aliments riches en tryptophane, précurseur de sérotonine, tels que les oeufs, les bananes, les poissons, le riz complet… On privilégiera aussi les aliments riches en oméga 3 qui favorisent la neurotransmission (huile d’olive, de colza, poissons gras…). De même, on introduira du sélénium dans l’alimentation car il s’agit d’un cofacteur stimulant les neurotransmetteurs. On en trouve dans les noix du Brésil, l’ail, les oignons, les crucifères… L’alimentation devra également faire la part belle à la vitamine C qui aide à lutter contre l’anxiété (citron, persil, poivron, cassis, brocoli…). La vitamine B est importante dans la fabrication des neuromédiateurs, alors on se rue sur les avocats, les oléagineux, les poissons, les fruits de mer, les légumineuses…

Les autres solutions naturopathiques :

Si l’alimentation est une des armes du naturopathe pour lutter contre les effets du cortisol, l’arsenal naturopathique propose également plein d’autres méthodes. A commencer par l’activité physique. En effet, la pratique régulière augmente la sécrétion de sérotonine (hormone du bien-être) et diminue le taux de cortisol (intéressant 🤔 …). On peut également essayer la méditation. Cette pratique de retour au calme et d’introspection entraîne une baisse du taux de cortisol. Des exercices de méditation peuvent parfaitement être réalisés le soir avant le coucher.

Si nous pouvons, au quotidien, aider notre organisme à lutter contre les effets délétères du cortisol, nous pouvons également travailler sur notre façon de gérer nos émotions négatives. Gardons à l’esprit que ces émotions, même désagréables, sont nécessaires puisqu’elles nous informent de ce qui se passe autour de nous, et en réaction, en nous. Plutôt que de chercher à lutter en vain contre ces émotions, commençons par les accueillir, les reconnaître sans les juger, accepter qu’elles existent, que nous les ressentons et s’en détacher, ne pas s’y attarder. Selon le professeur Seligman, cultiver les pensées et émotions positives réduit fortement l’impact des émotions négatives sur l’organisme. Les émotions positives produisant de réels effets bénéfiques, l’idée est véritablement les cultiver au maximum au quotidien par des gestes ou des activités. Ainsi, on peut par exemple pratiquer le bénévolat. En effet, le partage et les actes de bonté gratuite stimuleraient la production d’endorphines … Pourquoi s’en priver ? D’autres activités toutes simples procurent des émotions positives comme s’amuser, jouer. Ces activités sont des sources d’énergie qui alimentent en outre la créativité, alors amusez-vous ! Cela concerne toutes les activités qui procurent du plaisir, comme l’apprentissage. L’Homme est un être curieux et aventurier par nature qui ne cesse de vouloir explorer de nouveaux territoires (à tous les sens du terme…). Privilégiez également dans votre quotidien les activités artistiques, ludiques, sportives qui vous rendent heureux. Car c’est là que réside la clef du pouvoir de nos émotions : favoriser les émotions positives et ne retenir que le rôle informatif des émotions négatives. Prenez soin de vous 💝

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