Syndrôme des jambes sans repos, les réponses naturelles.
Avez-vous déjà été réveillé la nuit par des décharges électriques dans les jambes, une envie irrépressible de les bouger, une sensation de picotement, tiraillement ou comme de l’électricité qui court sous la peau ? Oui ? Et si c’était le syndrome des jambes sans repos ? Il existe des solutions naturelles pour soulager ces manifestations.
Le syndrome des jambes sans repos est un trouble nerveux à qui le CIM, Classification Internationale des Maladies, vient tout juste d’attribuer un code 7A80, ce qui permet aux médecins et scientifiques de mieux appréhender ce trouble.
Les causes du SJSR :
le SJSR touche environ 8.5% de la population avec une prévalence féminine. Il se traduit par un sentiment d’inconfort, de gêne, douleurs dans les membres (inférieurs le plus souvent), picotements, tiraillements et décharges électriques qu’on nomme « impatiences »et impacte grandement la qualité de vie des personnes qui en souffrent. En effet, il survient généralement pendant les phases de repos, souvent le soir ou la nuit, ce qui occasionne des réveils nocturnes fréquents, empêchant un sommeil réparateur. Les symptômes disparaissent grâce au mouvement. Ainsi bien souvent pour trouver du soulagement, le malade doit bouger les jambes, voir même se lever, faire quelques pas sur du carrelage froid. Les manifestations diffèrent beaucoup d’une personne à l’autre. Ainsi l’un pourra voir ses 4 membres touchés, l’autre uniquement son gros orteils, l’un subira ces symptômes plusieurs fois par semaine, un autre ne sera dérangé qu’occasionnellement … il n’y a pas de règle !
Si on ignore encore la cause exacte, il semble toutefois relever d’une susceptibilité génétique. On préférerait tout de même hériter de la XJS de papy que de la SJSR de mamie … que voulez-vous, on ne choisit pas ! Le SJSR peut également résulter de la prise de certains médicaments et est souvent corrélé avec des troubles de la circulation sanguine.
Toutefois, de récentes études mettent toutes en cause le rôle de la dopamine dans la survenue de ce syndrome. Ce neurotransmetteur joue un rôle essentiel, notamment dans le contrôle des mouvements. Un manque de dopamine dans la moelle épinière serait donc à l’origine du SJSR.
Dés lors, une carence en fer, même sans anémie, peut avoir une incidence sur le SJSR. En effet, le fer intervient dans la transformation de la tyrosine (acide aminé) en dopamine.
Les solutions naturelles :
La réponse naturopathique à ce trouble sera d’adopter des gestes simples tels qu’avoir une bonne hydratation, afin d’améliorer la circulation sanguine et donc le transport du fer dans le sang. On peut également adopter la douche froide sur les jambes avant d’aller se coucher; le froid anesthésiant souvent les manifestations légères du SJSR. Vous pouvez également dormir dans une chambre fraîche, les jambes à l’air … c’est une astuce qui marche bien pour moi …
Il faudra évidemment privilégier une alimentation riche en fer, évidemment, que l’on trouve dans la viande rouge bien sûr mais aussi dans les lentilles, algues nori, haricots blancs, le chocolat … mais également riche en vitamine C, qui aide fixer le fer.
Une complémentation en fer est très souvent, après dosage, recommandée, ainsi qu’en mucuna, riche en L-Dopa, précurseur de la dopamine. En parallèle, on chouchoute la circulation sanguine avec des gélules ou des tisanes de vigne rouge.
La piste du nerf vague
La Suisse mène en ce moment un essai clinique consistant à stimuler le nerf vague par électrostimulation. https://www.youtube.com/watch?v=ISNcC_0RqsQUne diode est placée dans l’oreille et procure des impulsions électriques. Ce nerf vague, le nerf le plus long du corps humain, agit sur le système parasympathique qui permet le repos du corps et de l’esprit. Si pour l’heure on ne connaît pas les résultats de cette étude, et ils devront être confirmés, le ressenti des participants est cependant très positifs : si les manifestations n’ont pas disparu, tous évoquent un sommeil retrouvé et une qualité de vie améliorée. A suivre donc …